mardi 28 février 2012

La culture populaire au XVIIIe siècle

Aspects de la culture populaire

La famille


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Nicolas Lancret. Le repas de noces (1735).
Contrairement aux idées reçues, la famille typique dans la France de l'Ancien Régime est la famille conjugale limitée aux parents et aux enfants (et non la famille large étendue aux grands-parents, aux oncles et cousins). Il peut arriver qu'elle se recompose suite à la mort de l'un des deux parents. Le nombre d'enfants n'est pas non plus très élevé : 3-4 environ. Tout au long du XVIIIe siècle se développe ce que des historiens appellent le « refus de l'enfant » ; un comportement malthusien se développe : on fait moins d'enfants pour mieux s'en occuper tandis que le recours aux pratiques contraceptives s'accentue (recettes de rebouteux, préservatifs en peau de porc, coït interrompu). L'âge du mariage est tardif et recule tout au long du siècle (28 ans pour les garçons, 25 ou 26 pour les filles) ; les remariages sont fréquents (un tiers des mariages implique un veuf ou une veuve).

La cellule familiale coïncide souvent avec le groupe de travail : le père est aussi le chef de l'exploitation et sa domination se caractérise par exemple par sa place à table. La femme a la quasi-exclusivité des travaux de la maison et du soin des enfants, elle aide aussi son mari pour certains travaux agricoles secondaires.

Le voisinage tient aussi un rôle important puisque tout le monde fréquente à peu près les mêmes personnes durant le travail et les loisirs. Ces relations de voisinage se marquent entres autres par l'échange de services ou d'outillages pour les travaux agricoles, les repas en commun, les rassemblements pour les veillées d'hiver, les jeux collectifs de boules et de quilles et les devoirs rendus pour les mourants des familles voisines.

Source : philisto.fr