jeudi 19 avril 2012

L'art de la table au XVIIIe siècle

LES COUTUMES

Durant toute la période du Moyen Age et même durant les siècles qui suivirent, la
nourriture est rare et prend un caractère sacré, étant considérée comme un don de Dieu. Des
préceptes de bonne manières sont alors diffusés :
- bien se laver les mains ;
- ne pas recracher sa viande ;
- ne pas tremper celle-ci dans la salière ;
- ne pas boire la bouche pleine.
Puis peu à peu avec l'humanisme du XVIe siècle, on n'insiste plus sur le caractère sacré
et le respect de la nourriture mais sur le respect de soi et de son entourage. De nouvelles
manières marquent alors la règle de vie :
- ne pas se jeter sur les plats ;
- ne pas boire la tête en arrière ;
- ne pas ronger les os ni lécher l'assiette ;
- ne pas émettre de grognements.
L'humanisme a également influencé une relation entre l'hygiène corporelle et l'hygiène
mentale.
Le rituel d'ablution existe toujours à l'aide de bassins, d'aiguières et d'eau parfumée
mais son caractère est profane. Ces récipients deviennent un symbole de politesse et de
convivialité. Ils sont très luxueux et portent des décors floraux ou de faune marine.

Durant la première moitié du XVIIIe siècle, beaucoup de lois réunies en un code
régissent les coutumes dites "à la française":
- on ne met pas deux fois les mains aux plats ;
- on ne se sert qu'en dernier ;
- on s'essuie sur la serviette ;
- il faut être découvert en se levant de table ;
- il faut se laver les dents et les mains à chaque fin de repas.
Pour les boissons, ni verre, ni carafe ne sont présents sur les tables. La boisson était
servie par les domestiques. L'usage demande à ce que l'on ne boive pas avant que la personne
la plus importante ait bu et qu'on ne demande pas à boire tout haut.

                                       " Le déjeuner d'huîtres "de De Troy en 1735

                          

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