dimanche 25 novembre 2012

La recette du chocolat à boire de Louis XV

 



 
  Education
Un guide écrit par Louis XIV Quelques chiffres Vie d'hier et d'aujourd'hui
La Famille du duc de Penthièvre en 1768, par Charpentier Jean-Baptiste, le Vieux (1728-1806) - N° d’inventaire : MV7716 - 
Crédit photographique : RMN /Gérard Blot
Au XVIIIe siècle, au château de Versailles, on appréciait ler chocolat sous toutes ses formes. Voici la recette du chocolat à boire tel qu'il était préparé à l'époque. Le roi Louis XV la réalisait parfois lui-même dans les cuisines de ses Petits Appartements, au troisième étage du château.

« Vous mettez autant de tablettes de chocolat que de tasses d'eau dans une cafetière et les faites bouillir à petit feu quelques bouillons ; lorsque vous êtes prêts à le servir, vous y mettez un jaune d'oeuf pour quatre tasses et le remuez avec le bâton sur un petit feu sans bouillir. Si on le fait la veille pour le lendemain, il est meilleur, ceux qui en prennent tous les jours laissent un levain pour celui qu'ils font le lendemain ; l'on peut à la place d'un jaune d'oeuf y mettre le blanc fouetté après avoir ôté la première mousse, vous le délayez dans un peu de chocolat de celui qui est dans la cafetière et le mettez dans la cafetière et finissez comme avec le jaune »

Source : "Les Soupers de la Cour ou l'Art de travailler toutes sortes d'aliments pour servir les meilleurs tables suivant les quatre saisons", par Menon, 1755 (BN, V.26995, tome IV, p.331)

Le potager du Roi au XVIIIe siècle

Source : www.college.ac-rouen.fr
La Quintinie : maître dans l’art de jardiner (1624-1688)


Naissance d’une passion

Jean-Baptiste de la Quintinie était avocat à la cour du parlement puis maître des requêtes de la reine après des études de droit.

C’est grâce â Jean Tambounneau, président de la cour des comptes, qui lui confia l’éducation de son fils, qu’il voyagea et découvrit les jardins d'Italie.
C'est là qu'il se passionna pour l'horticulture et décida de s'y consacrer .
Ses débuts à Versailles
Louis XIV qui avait remarqué son génie à Vaux lui confia la direction des anciens potagers de Louis XIII. Il était aussi responsable de l'orangerie construite par Mansart. Il fit de nombreuses découvertes sur la croissance et la fructification des arbres.
Directeur des potagers et de la maison royale .
La Quintinie sera anobli par Louis XIV en 1687 car durant toute sa carrière, il aura eu beaucoup d’influence grâce à toute ses découvertes -celles-ci sont décrites dans son livre testament : Instruction pour les jardins fruitiers et potagers (1690, édition posthume).



PETITE HISTOIRE DU POTAGER DU ROI

Le jardin a très peu changé depuis la Quintinie.

1715 : Le potager est partiellement remis en herbe, et les jardiniers tentent différentes expériences grâce à l’introduction des serres hollandaises.
MORT DE LOUIS XIV
1723 : Le grand carré est à nouveau cultivé.
1754 à1790 : Direction d’Alexandre Brown : Réaménagement du potager (transformation des terrasses en rampe, ouverture de la grille d’Anjou, construction d’une serre près de la figuerie qui est remblayée).

MORT DE LOUIS XV et avènement de LOUIS XVI

1790 à 1794 : Location du jardin à des particuliers, vente des plantes.
Des techniques de culture jamais vues auparavant


Faire pousser des légumes en toute saison.

Afin de chauffer les racines des légumes, La Quintinie utilisait du fumier. Une fois la pousse sortie, il la mettait sous cloche de verre pour créer un effet de serre. La nuit, la cloche était recouverte de fumier pour empêcher les légumes de geler.


Un site que je vous recommande, la visite vaut le détour. Que diriez-vous d'une conversation avec Mr de la Quintinie ?

http://www.jardinechassiere.com/2010/07/jean-baptiste-de-la-quintinie-le-potager-du-roi-a-versailles/

vendredi 23 novembre 2012

Mois M moins 5....

A cinq mois de l'évènement nous resserrons nos rangs, nous définissons clairement les responsabilités, nous finalisons des points importants. Un planning pointu est élaboré par Hervé. Nous sommes en ordre de marche. Chacun à son poste !

Notre souci de vitrines a été résolu. Nous remercions infiniment la municipalité de Ronchin qui nous en prête autant qu'il nous est nécessaire et nous les livre en plus !

C'est avec toutes ces bonnes volontés qui croient en nous, en ce que nous avons eu le culot de mettre sur pied, nous, petite association devenue grande par la force des choses et surtout la force des partenaires, des soutiens, des adhérents, des passionnés spécialisés ou néophytes que nous pourrons aller jusqu'au bout et offrir un évènement à la hauteur du public.

La valse des camions (en location) qui vont chercher les éléments de décors fournis en partie par Jacques notre scénographe pour les entreposer en attendant le jour J a commencé.

Jeanne Marie en organisatrice parfaite tient à jour (au doigt et à l'oeil) les mises en scènes qu'elle va déjà reproduire chez elle, les photographier, pour que chacun sache exactement comment les mettre en scène lors de la préparation des salles, ce qui évitera une perte de temps et nous permettra de les installer sans erreur et surtout sans questions inutiles.

Bravo à elle !


jeudi 8 novembre 2012

Proposition de souscription

l'Association "ANTAN PRESENT" vous propose dans quelques jours un bulletin de souscription pour la réalisation de l'évènement qu'elle prépare l'an prochain

Il sera adressé au trésorier :
Yvon Thoré - 29 rue du général de Gaulle - 59175 - TEMPLEMARS

A l'ordre de l'association Antan Présent.

Nous vous espérons nombreux à répondre à notre appel,  pour que tous ceux qui participent sans compter à cette aventure soient récompensés de leurs efforts pour le plaisir de tous !

vendredi 2 novembre 2012

Connaissez-vous Sue Carrell ?

Sue Carrell animera le Samedi 6 avril à Templemars, une conférence sur le sujet auquel elle consacre sa vie depuis plus de 20 ans

La cow-girl et les aristocrates

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Par Astrid De Larminat Mis à jour | publié Réactions (3)
Il y a quatre ans, Sue Carrell s'est installée en France, à Avignon.
Il y a quatre ans, Sue Carrell s'est installée en France, à Avignon.

Sue Carrell est née dans un ranch a consacré sa vie à la correspondance du chevalier de Boufflers et de la comtesse de Sabran.

Sue Carrell est née en 1943, dans une maison de bois qui grinçait lorsque le vent soufflait. Elle a grandi au milieu des vaches sur le ranch de son père, arrivé en Californie pendant la grande dépression des années 1930. Il y a quatre ans, elle s'est installée en France, à Avignon. Son appartement donne sur le Palais des papes. Une photo d'elle adolescente sur sa jument et sa selle qui trône dans le salon rappellent d'où elle vient. Elle montre ces souvenirs avec tendresse et fierté. C'était l'époque heureuse où elle se réjouissait quand les lions des montagnes s'attaquaient aux troupeaux, les dispersant si loin qu'elle était exemptée d'école et réquisitionnée pendant deux semaines pour les regrouper.

«Les mots qu'elle aime»


La promesse (1786-1787) Correspondance de la comtesse de Sabran et du chevalier de Bouffleurs, édition établie par Sue Carrell, Tallendier, 530 pages, 29 euros.
La promesse (1786-1787) Correspondance de la comtesse de Sabran et du chevalier de Bouffleurs, édition établie par Sue Carrell, Tallendier, 530 pages, 29 euros.
Pourquoi cette authentique cow-girl s'est-elle intéressée à deux aristocrates français nés en 1738 et 1749, le chevalier de Boufflers et la comtesse de Sabran dont elle a entrepris il y a vingt-cinq ans d'exhumer la correspondance? Comment en est-elle venue à consacrer sa vie à l'édition de milliers de lettres qu'elle a pour la plupart retrouvées elle-même, classées, déchiffrées à la loupe, dactylographiées, annotées? Elle enfile des gants blancs pour tourner avec délicatesse les pages du lot de lettres manuscrites qu'elle a acheté à Drouot, il y a quatre ans. Elle est encore tout émerveillée de cette aubaine: «J'aurais tendance à penser que c'était un miracle.» Lorsqu'elle parle de la comtesse et du chevalier, on dirait qu'ils viennent de quitter la pièce. Comme s'ils étaient des intimes. «Quand je lis une lettre de la comtesse, je pourrais écrire la fin de ses phrases. Je la connais si bien. Je sais quelles sont ses tournures de style, les mots qu'elle aime.»
Les lettres ont ceci de merveilleux qu'elles permettent d'entretenir des amitiés par-delà les continents mais aussi par-delà les siècles. Cette amitié-là a donné à Sue Carrell la force de ne pas désespérer dans l'adversité et la solitude qu'elle a connues. À travers cette correspondance, explique-t-elle, je voulais comprendre comment ces êtres passionnés et fragiles étaient «arrivés au soir de leur existence, après avoir traversé tant d'épreuves, équilibrés, pleins de vigueur et de sagesse, heureux autant qu'on peut l'être ici-bas.»

Un doctorat sur la littérature épistolaire

L'histoire de la comtesse de Sabran et du chevalier de Boufflers est un véritable roman que Sue Carrell compare à Autant en emporte le vent par l'ampleur du texte qui traverse des décennies, l'envergure des personnages, le souffle d'une histoire qui bascule et déchire un pays, l'intensité des sentiments. Éléonore, veuve du comte de Sabran et mère de deux enfants, avait vingt-huit ans quand elle rencontra Stanislas-Jean de Boufflers, homme très en cour, plein d'esprit et de lettres, qui avait choisi néanmoins la carrière militaire. Ils s'aimaient à la folie mais ne purent se marier que vingt ans plus tard, lorsqu'ils auront émigré en Pologne, après la Révolution, à laquelle ­Boufflers participa un temps comme député de la Constituante. Le roi de Prusse leur avait accordé là-bas une terre où ils bâtirent de leurs propres mains une petite colonie agricole. Rentrés en France, ruinés, ils s'installèrent dans une maisonnette à Saint-Germain-en-Laye, où ils coulèrent enfin des jours paisibles, écrivant des livres, cultivant leur jardin.

Le lit bleu (1777-1785) Correspondance de la comtesse de Sabran et du chevalier de Bouffleurs, édition établie par Sue Carrell, Tallendier, 360 pages, 22 euros.
Le lit bleu (1777-1785) Correspondance de la comtesse de Sabran et du chevalier de Bouffleurs, édition établie par Sue Carrell, Tallendier, 360 pages, 22 euros.
C'est à l'université que Sue Carrell se tourna vers le français, après avoir commencé à étudier l'espagnol - parce qu'elle trouvait «la littérature française plus riche». Après un doctorat sur la littérature épistolaire, elle commença une carrière universitaire sur la côte Est. Mais son père fut atteint de la maladie d'Alzheimer. «J'étais fille unique. Ma mère ne pouvait gérer seule le ranch. J'ai dû abandonner ma carrière, me transformer en femme d'affaires et m'occuper de mon père.» Elle est d'un temps où on ne tournait pas le dos à ses devoirs.

Un sujet de méditation

Comment a-t-elle eu le courage de continuer à s'intéresser à la littérature française? «La correspondance Sabran-Boufflers m'a sauvée. C'était ma vie. Dans la mesure où j'avais renoncé à mon métier, j'avais besoin de contribuer à quelque chose de valeur dans ce bas monde. Je me sentais même un devoir envers la postérité.» Elle entreprend d'abord de traduire en anglais des morceaux choisis des lettres et compose une sorte de roman épistolaire. Après la mort de son père, parce que l'entourage de ses parents voit d'un mauvais œil ses escapades à Paris, imaginant peu ou prou que cette fille indigne va s'encanailler au Moulin Rouge, elle donne une série de conférences sur son travail dans la maison de retraite où est entrée sa mère. Et elle fait un tabac! «Ils ont compris que ces lettres pouvaient être un sujet de méditation et nourrir une recherche de sagesse.» Elle distribue des exemplaires de sa traduction. «Une dame m'a dit ensuite qu'elle la lisait comme la Bible.»
En 1999, elle frappe à la porte du château des Sabran. D'abord méfiants, ils comprennent vite qu'elle est passionnée par son sujet: «Lorsqu'ils m'ont montré un portrait de la comtesse, j'ai fondu en larmes.» Ils lui ouvrent leurs archives où sont conservés en désordre des milliers de documents. Pendant des mois, seule, Sue Carrell fouille, scrute, trie. «Un jour, je me suis surprise à écarter négligemment, en me disant “pas intéressant”, une lettre de Louis XIV»!
Lorsqu'elle apprend, à la fin des années 1990, qu'elle a un cancer, elle a la hantise de ne pouvoir achever son œuvre. «Aujourd'hui, j'ai la joie de me dire que j'arriverai au bout.» Deux tomes sont déjà parus. Elle travaille maintenant aux suivants. Puis elle écrira le roman de sa propre vie, qui l'a menée du Nouveau Monde à la vieille Europe. À la croisée des temps.