mardi 29 janvier 2013

Et l'antan s'infiltra dans le présent et il y est encore !

Culotte et redingote au 21e siècle

Culotteetredingoteau21esiecleLouise Royer
Éditions David
244 pages
Résumé:
Après leur rencontre improbable à Paris en 1767, à l’aube de la Révolution française, Sophie et François, comte de Besanceau, sont téléportés au 21e siècle dans un laboratoire en Californie. Retenus prisonniers par des scientifiques soucieux d’étudier ces deux étranges phénomènes, ils parviennent à se libérer. S’engage alors une course-poursuite qui les ramènera à Paris, chez les descendants de François, afin d’échapper aux agents de la CIA qui les talonnent… Si Sophie retrouve avec plaisir les avantages de la vie moderne, ce voyage dans le futur causera tout un choc à François : ascenseur, automobile, avion, ordinateur, téléphone cellulaire… autant d’inventions vertigineuses pour cet aristocrate parisien né au siècle des Lumières!
Mon commentaire:
Dans iPod et minijupe au 18e siècle, nous avions laissé Sophie en France, au 18e siècle, en compagnie de son beau François. Ils semblaient filer le parfait bonheur, se sont mariés et Sophie attend même leur premier enfant. Voilà cependant que les choses se corsent lorsqu'un soir, pendant une promenade, Sophie perçoit la lumière, sorte de porte temporelle qui l'a amenée au 18e siècle. Elle qui l'a tant cherché! Sauf que sa vie est en France, avec François. Elle tourne les talons pour rejoindre son amoureux, mais les choses ne se déroulent pas comme prévu. Le couple sera propulsé au 21ème siècle, auprès de gens sans scrupules et prêts à tout au nom de la science. Sophie et François deviennent alors des fugitifs, à une époque qu'on avait pourtant promis à François être plus civilisée et évoluée que la sienne.
Comme le premier volet des aventures de Sophie et François, Culotte et redingote est un roman tout à fait réjouissant à lire. Bourré d'aventures et de péripéties, je me suis installée pour ma lecture un soir et je n'ai pu le lâcher avant de l'avoir terminé. Décidément, j'aime vraiment beaucoup ce sujet et la façon dont l'auteur le traite. Après avoir lu iPod et minijupe, j'espérais une visite au 21ème siècle pour François. Mais voilà, la visite prend des allures assez difficiles pour lui et menace d'être beaucoup plus qu'un simple voyage de découvertes.
Le monde de François étant totalement différent du nôtre, il doit s'acclimater à notre façon de vivre. Il doit le faire rapidement ou feindre d'être totalement en possession de ses moyens pour ne pas se faire remarquer, alors que tout ce qui l'entoure lui semble étranger. Sa découverte de notre monde est plutôt intéressante. Tout ce qui nous semble aller de soi, est pour lui totalement incompréhensible. Il ne s'attendait pas du tout à ce qu'il voit. Les rôles des hommes et des femmes dans la société ont changé, les vêtements aussi, les gens sont plus libres et il n'y a plus de conventions aussi contraignantes qu'à l'époque. Toutefois, l'adaptation est beaucoup plus difficile pour François au 21e siècle que pour Sophie au 18e siècle. Sophie avait une idée du siècle des Lumières, par les livres d'histoire, la culture et les films. François ne connaît rien de notre monde puisque tout ce à quoi il est confronté n'a pas encore été inventé!
Le côté scientifique de ce roman est aussi beaucoup plus élaboré que dans le premier volet. Une explication du "voyage dans le temps" est alors donnée, tant dans le cas de Sophie, voyage qui restait nébuleux dans le premier tome, que dans celui du couple dans le second roman. Des scientifiques aux opinions et aux manières de faire fort différentes travaillent sur un immense projets et ce sont Sophie et François qui écopent des erreurs et des failles du projet.
Un roman donc très intéressant, que j'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à lire. L'histoire est fantaisiste, amusante, pleine de rebondissement. La narration est très visuelle et je ne peux m'empêcher de trouver que les deux livres de Louise Royer auraient beaucoup de potentiel pour une adaptation au cinéma.
Culotte et redingote au 21e siècle est donc une suite très divertissante. Tout égoïstement, j'espère qu'il y aura d'autres tomes. La phrase finale du roman pourrait laisser penser que peut-être, l'auteur aurait une suite en tête? Je nous le souhaite!
Un extrait:
"-Je vous comprends. Ce qui vous arrive peut vous donner l'impression d'être Alice en train de tomber dans le trou du lapin, mais lorsque vous serez mieux...
-De quoi voulez-vous parler? Qui est Alice?
Leo sort son téléphone et consulte internet. Il pouffe:
-Lewis Carroll, né en 1832." p.95
En complément:
Consultez la page du livre, qui offre un complément d'informations historiques.

Quand le présent entre dans l'antan....

i-pod et minijupe au 18e siècle – Louise Royer


IpodEtMiniJupeAu18eSiecle.jpg
 
Un soir, Sophie revient de ses cours à l’Université, quand elle est soudainement éblouie par une lumière intense. Prise de vertige, et sans trop savoir pourquoi ni comment, elle se retrouve en plein coeur de Paris… en l’an 1767! Ne pouvant retourner chez elle, elle est recueillie par Nicolas et Élyse, qui l’aideront à s’intégrer à la vie du 18e siècle, dans un milieu dont elle ignore tout des convenances et des règles.
Au cours d’un bal, François, un arrogant et séduisant aristocrate, éprouve une curiosité et une fascination pour cette jeune fille au comportement et aux manières si peu convenus. Si Sophie s’amuse, au début, des efforts du beau comte pour percer son secret, de tragiques incidents lui font craindre les répercussions qu’entraînerait la révélation de sa véritable identité...
 
*****************************
 
Vous le savez, chers lecteurs, je suis une grande lectrice de romans historiques (d’où le défi Vie de château) et j’adore positivement les histoires de voyages dans le temps. Lorsque j’ai repéré ce roman québécois, qui semblait allier tout ce que j’aime, je n’ai pas hésité une seule minute et je l’ai réservé à la bibliothèque.
 
Sophie Dumouchel est une étudiante en sciences à l’université Laval de Québec. Un soir d’hiver, alors qu’elle rentrait chez elle après les cours, une lumière l’entoure et elle ferme les yeux. Quand elle est rouvre, elle est en plein milieu d’une allée pavée, la nuit, et un jeune homme devant elle semble lui porter une adoration sans borne. Sans le savoir, Sophie venait de faire un voyage dans le temps, pour atterrir en 1767, en plein Paris... comment, pourquoi, on ne le saura pas. Pas dans ce premier roman en tout cas. Il est fort possible que la solution au mystère nous sera dévoilée dans la suite du roman, qui devrait sortir à la rentrée.
 
Sophie est recueillie par Elyse et Nicolas, qui deviennent vite ses amis. Quelques mois passent, pendant lesquels Sophie tente tant bien que mal de s’habituer aux corsets, baleines et règles de bienséance sans trop en dévoiler sur ses connaissances tant historiques que scientifiques. Un beau soir, dans un bal, alors que Sophie se débarrassait d’un soupirant un peu trop entreprenant d’une jolie prise de judo, elle se retrouve nez-à-nez avec François, un aristocrate arrogant et insupportable, poudré et perruqué, qui la regarde interloqué. Comment a-t-elle fait cela ? François ne sera pas au bout de ses surprises. Car Sophie, comme il l’apprendra à ses dépend dans les semaines qui vont suivre, a plus d’un tour dans son sac et elle n’en finira pas de le surprendre par ses opinions sur l’égalité des hommes entre eux, des hommes et des femmes, par ses connaissances des sciences et ses étonnantes prédictions. Mais de quelle révolution parle-t-elle ???

Source : www.inbookswetrust.over-blog.com 

dimanche 20 janvier 2013

En savoir plus sur la réplique de la montgolfière des frères Montgolfier



Source : www.lavoixdunord.fr (article paru au moment des montgolfiades d'Hazebrouck en  2010)

Actualité Région


Christophe Holvoet pilotera une réplique de la première montgolfière ce week-end


Publié le 26/08/2010 à 05h06
À 47 ans, le Tournaisien Christophe Holvoet pilotera une réplique de la première montgolfière ce week-end, à l'occasion des Montgolfiades à Hazebrouck. Il se réjouit de faire découvrir aux spectateurs les particularités d'un ballon semblable à celui qu'a fait décoller Pilâtre de Rozier, le 21  novembre 1783. Parmi la trentaine d'autres, c'est le ballon prestigieux à ne pas rater.


Christophe Holvoet pilotera une réplique de la première montgolfière ce week-end

En quoi votre montgolfière se rapproche et se distingue-t-elle de l'originale ?
« Déjà par l'aspect visuel. L'enveloppe reproduit les dessins de l'époque sur le tissu : des signes du zodiaque avec le symbole du roi Louis XVI. Ce sont les mêmes couleurs aussi : des enluminures dorées peintes sur le bleu roi de la toile en nylon. La montgolfière fait à peu près le même volume, soit 2 100 m3. La galerie est d'origine. En revanche, les passagers se trouveront dans une nacelle contemporaine, comme tout le reste. La forme du ballon est un mélange entre une série normale et de compétition. »
Quelles précautions devez-vous prendre pour voler ?
« Je dois faire plus attention au moment du décollage et de l'atterrissage. Il y a des accessoires qui peuvent gêner la manoeuvre. Par exemple, il faut prendre un certain temps pour monter la galerie avant, sinon c'est moche. Il faut bien regarder où se placer aussi, parmi les autres montgolfières. Il me faut un peu plus de temps pour préparer et gonfler le ballon (entre vingt-cinq et trente minutes, contre un quart d'heure). »
La pilotez-vous depuis longtemps ?
« Je n'en suis pas le pilote titulaire. Dans mon association, on est dix-huit pilotes au total et autant d'accompagnants. J'ai demandé leur autorisation pour voler avec ce week-end. Ce sera ma quatrième sortie depuis le début d'année, depuis que j'ai ma licence. J'ai quatre-vingts heures de vol à mon actif. »
Que faisiez-vous avant ?
« Je me suis occupé pendant vingt-cinq ans de l'entretien des ballons, de ce qui est autorisé. J'ai réceptionné les autres pilotes à leur atterrissage. J'ai tout fait... »
La réplique existe-t-elle depuis longtemps ?
« La montgolfière a été construite en 2007, après qu'une autre réplique du club a été déclassée par les tests annuels. Elle datait de 1983, quand on avait assisté au bicentenaire du premier vol habité. Il faut savoir que la durée de vie d'un ballon est d'environ une dizaine d'années. »
Qu'est-ce qui vous a incité à vous déplacer à Hazebrouck ?
« Beaucoup de pilotes au club m'ont parlé des Montgolfiades. Je ne connais pas les organisateurs. Mais on m'a dit beaucoup de bien sur l'ambiance du meeting. C'est très convivial, on s'y amusera bien. J'espère qu'il n'y aura pas trop de vent pour pouvoir décoller. En tout cas, je ne prendrai pas le risque de l'abîmer. » •
La Voix du Nord

mardi 15 janvier 2013

La serviette de table au XVIIIe siècle



Le pliage des serviettes à la table de Louis XV


                                                               
                                                                      Photo personnelle

Au XVIIIe siècle, l'art de la table est un élément indispensable de la culture et du faste des cours royales et impériales européennes.
La serviette est alors parfois d'une taille et d'un luxe impressionnants.
L'ouverture de la première fabrique de porcelaine à Meissen en 1710 marque l'avènement de services composés de nombreuses pièces assorties. Ils sont alors associés à de superbes couverts en argent et agrémentés de serviettes d'une richesse éblouissante.
Les pliages rivalisent alors d'inventivité et l'on donne à la serviette, aussi utile que décorative, les formes les plus extravagantes.

Source : www.maria-antonia.justgoo.com

La machine à laver au XVIIIe siècle



 La machine à laver


Saviez-vous que le premier brevet pour une machine à laver le linge a déjà été délivré au XVIIIe siècle?
Le premier brevet pour une machine à laver le linge a déjà été délivré au XVIIIe siècle! Sur le vif mes bons plans Photos: Stringer Mexico-Reuters Si nos pauvres grands-mères, arrière-grands-mères et arrière-arrière-grands-mères savaient ça! Elles ont trimé toute leur vie avec cette fichue lessive à laver à grandes eaux à la main, à frotter à la brosse au bord de la rivière ou à touiller dans une grande cuve aux vapeurs aveuglantes. A ne déballer le linge sale qu’une fois par mois et les beaux draps qu’une fois l’an où je ne sais quoi tellement c’était une opération d’envergure qui monopolisait une ou plusieurs journées.

Et là, qu’est-ce que je viens d’apprendre? Que c’est en 1797 déjà que le tout premier brevet pour une machine à laver mécanique a été délivré à l’Américain Nathaniel Briggs! Et, déjà, l’engin faisait tourner du linge avec de l’eau et un produit nettoyant, c’est-à-dire la base des machines modernes.
Puis au tout début du XXe siècle, les Américains, encore eux, ont inventé la première machine à laver électrique. Juste après la Première Guerre mondiale, ce sont les Français qui lançaient leurs premières machines à agitateur. Puis le premier lave-linge à moteur (La Speed) a fait sa sortie en 1920 à la Foire de Paris. Le succès était immédiat. On s’en doute. Pour l’essorage, il a fallu encore attendre la fin des années 20, puis la fin des années 30 pour la première machine à laver automatique.

Nos arrière-arrière-arrière-grands-mères pouvaient toujours attendre l’aide de la science dans le domaine des grandes lessives. Ce ne sont que nos mères finalement – enfin, celles qui viennent de prendre une retraite bien méritée – qui ont vu la couleur d’une vraie machine à laver électrique, puisqu’elles se sont, chez nous, démocratisées entre les années 1950 et 1960. A la fin des années 70, l’option séchage faisait son apparition.
Aujourd’hui, c’est l’arrivée sur le marché de machines à laver qui lavent sans… eau, mais grâce à de la lumière ultraviolette ou des ions négatifs. Et il en existe même qui nettoient sans eau ni lessive, mais grâce à des jets de CO2: ça se passe en Suède, dans des établissements comme des hôtels ou des hôpitaux, et pourrait débarquer sous peu par chez nous. A quand les textiles qu’on n’a plus besoin de laver ?

source : www.migrosmagazine.ch

mercredi 9 janvier 2013

Dernière ligne droite

A moins de trois mois de l'évènement nous pointons tous les détails.
Les scènes sont préparées par Jeanne Marie, photographiées et serviront à l'installation sans hésitation.
La plaquette de communication se ficelle ces jours ci. Les pubs sont complètes, merci à tous ceux qui ont accepté de nous donner leur publicité.
Les subventions institutionnelles tardent et sont en constant remaniement (encore et encore) Comme c'est dur d'être aidés, encouragés, soutenus... mais que faut-il donc faire pour être crédibles ??????
C'est à décourager les plus ambitieux, les plus téméraires qui ont foi en ce qu'ils proposent.
Heureusement que nos volontés sont intactes.
Nous doutons parfois lorsqu'on lit ou que l'on entend : 2013, l'année de la culture ah oui ? avec quelle aide ? quels encouragements ? pour qui ? Mais que faut-il donc de plus pour mériter de susciter un intérêt en répondant aux critères drastiques de sélection ? Que d'heures, de jours, de nuits, de mois, d'années d'investissement, difficile de croire qu'on ne puisse croire en notre projet. Toute notre équipe y croit.Nous avons mis notre vie entre parenthèses pour nous y consacrer.
Un sacré défi que le nôtre.
Donnons les moyens à ceux qui veulent apporter la culture pour tous gratuitement de mener à bien leurs projets.

Merci à notre municipalité de croire en nous et de nous apporter une part des moyens indispensables pour la réalisation de cet évènement.

Nous nous devrons une sacré chandelle lorsque le jour J sera arrivé.

samedi 5 janvier 2013

La tradition de la galette et la fève au XVIIIe siècle

galette-des-rois
La tradition de la fève, surprise dans le gâteau des Rois ou dans la galette des Rois :
Cette tradition est d’autant plus vivace, que la fève permet de désigner un Roi.
Les fèves (graines), ont toujours occupé une place de choix dans l’alimentation, et cela depuis l’Antiquité. Leur symbolique évoquait la fécondité mais aussi la sagesse. Une expression populaire évoque d’ailleurs cette acquisition de la sagesse : « en prendre de la graine », en parlant des expériences vécues.
Les fèves furent aussi utilisées comme bulletin de vote par les Romains.
C’est vers le milieu du XVIIIe siècle que les fèves furent remplacées par des figurines le plus souvent en porcelaine. La tradition des santons se perpétue en Provence. Les créateurs de fèves rivalisent toujours d’imagination pour fourrer les gâteaux des Rois avec des fèves qui sont parfois de petits bijoux, ou même des Louis d’or.
D’ailleurs, ces fèves sont très prisées et font l’objet de collections chez les favophiles.
La tradition du partage :
Car la galette des Rois ou le gâteau des Rois se partagent. Il est d’usage de faire autant de portions égales que de convives, et de rajouter une part ; la part du pauvre, réservée autrefois, à un éventuel quêteur de passage.
Un enfant ou le plus jeune convive attribue les parts à l’aveugle, parfois en se cachant sous une table.
Le Roi, comme tout monarque qui se respecte se doit de choisir sa Reine, parmi les convives, puis d’offrir à boire à l’assistance, pour fêter son couronnement. Il doit aussi offrir lors d’une autre réunion le prochain gâteau des Rois.
C’est pourquoi, en général, Les Rois se fêtent tout au long du mois de janvier.
Un proverbe est attaché à la fête du Gâteau des Rois :
«Pluie aux Rois, neige jusqu’au toit ! », souhaitons donc qu’il fasse beau le jour de l’Épiphanie.

jeudi 3 janvier 2013

Le gâteau des Rois au XVIIIe siècle



LE GATEAU DES ROIS

En 1711, le Parlement délibéra, à cause de la famine, de le proscrire  afin que la farine, trop rare, soit uniquement employée à faire du pain. Au commencement du XVIIIe siècle, les boulangers envoyaient ordinairement un gâteau des Rois à leurs pratiques. Les pâtissiers réclamèrent contre cet usage et intentèrent même un procès aux boulangers comme usurpant leurs droits. Sur leur requête, le parlement rendit, en 1713 et 1717, des arrêts qui interdisaient aux boulangers de faire et de donner, à l’avenir, aucune espèce de pâtisserie, d’employer du beurre et des œufs dans leur pâte, et même de dorer leur pain avec des œufs. La défense n’eut d’effet que pour Paris et l’usage prohibé continua d’exister dans la plupart des provinces. Quand vint la Révolution, le nom même de « gâteau des Rois » fut un danger et Manuel, du haut de la tribune de la Convention, tenta sans succès d’obtenir l’interdiction du gâteau des Rois (son nom fut même un temps remplacé par la galette de l’égalité), mais la galette triompha du tribun. Peu après, un arrêté de la Commune ayant changé le jour des Rois en « jour des sans-culottes », le gâteau n’eut plus sa raison d’être, mais cette disparition ne fut que momentanée car il reparut bientôt sur toutes les tables familiales dès que la conjoncture le permit.

source : www.wikipedia.com

mercredi 2 janvier 2013

La carte de voeux au XVIIIe siècle (2)



Si l’usage des étrennes nous vient des Romains (les premiers qui aient sacrifié à la déesse Strenna), celui des cartes de vœux agrémentées de quelques mots de politesse ou vierges de toute mention, et envoyées aux personnes avec qui l’on a eu commerce d’amitié ou d’affaires pendant l’année, vient de l’Extrême-Orient et prend ses marques en France au début du XVIIIe siècle

Les Célestiaux se servaient bien avant nous de ces cartes autrefois dénommées cartes de visite ; seulement, chez eux, les cartes étaient de grandes feuilles de papier de riz, dont la dimension augmentait ou baissait suivant l’importance du destinataire et au milieu desquelles, avec des encres de plusieurs nuances, on écrivait les nom, prénoms et qualités de l’envoyeur. Il paraît que, quand la carte était à l’adresse d’un mandarin de 1ère classe, elle avait la dimension d’un de nos devants de cheminée !

La distribution des cartes de vœux à Stuttgart, dans le Wurtemberg, était autrefois le prétexte d’une scène piquante : pendant l’après-midi du premier de l’An, sur une place publique, se tient une sorte de foire ou de bourse aux cartes de visite. Tous les domestiques de bonne maison et tous les commissionnaires de la ville s’y donnent rendez-vous, et là, grimpé sur un banc ou sur une table, un héraut improvisé fait la criée des adresses.
A chaque nom proclamé, une nuée de cartes tombe dans un panier disposé à cet effet, et le représentant de la personne à laquelle ces cartes sont destinées peut en quelques minutes emporter son plein contingent. Chacun agit de même, et, au bout de peu d’instants, des centaines, des milliers de cartes sont parvenues à leur destination, sans que personne se soit fatigué les jambes.
L’usage des cartes de visite du Nouvel An est apparu assez tard chez nous. Jusqu’au XVIIe siècle, les visites se rendaient toujours en personne. On peut noter cependant, comme un acheminement vers les cartes, l’usage dont nous parle Lemierre dans son poème des Fastes et qui était courant vers le milieu du grand siècle. A cette époque, des industriels avaient monté diverses agences, qui, contre la modique somme de deux sols, mettaient à votre disposition un gentilhomme en sévère tenue noire, lequel, l’épée au côté, se chargeait d’aller présenter vos compliments à domicile ou d’inscrire votre nom à la porte du destinataire.
Mais un temps vint où le gentilhomme lui-même fut remplacé par la carte de visite. Cela se passa sous Louis XIV, dans les dernières années de son règne, comme l’atteste ce sonnet-logogriphe du bon La Monnoye :
Souvent, quoique léger, je lasse qui me porte ;
Un mot de ma façon vaut un ample discours ;
J’ai sous Louis-le-Grand commencé d’avoir cours,
Mince, long, plat, étroit, d’une étoffe peu forte. Les doigts les moins savants me traitent de la sorte ;
Sous mille noms divers, je parais tous les jours ;
Aux valets étonnés je suis d’un grand secours ;
Le Louvre ne voit pas ma figure à sa porte.
Une grossière main vient la plupart du temps
Me prendre de la main des plus honnêtes gens.
Civil, officieux, je suis né pour la ville.
Dans le plus dur hiver, j’ai le dos toujours nu,
Et, quoique fort commode, à peine m’a-t-on vu
Qu’aussitôt négligé je deviens inutile.
Carte de voeux pour l'année 1908
Carte de voeux pour l’année 1908
Est-ce l’abus qu’on faisait des cartes de visite qui décida les conventionnels à supprimer le premier de l’An ? Ou fut-ce la vanité des voeux qu’on y déposait ? Toujours est-il qu’abolie en décembre 1791, la coutume du Jour de l’An ne fut rétablie que six ans après, en 1797. Nos pères conscrits, qui ne barguignaient pas avec les délinquants, avaient décrété la peine de mort contre quiconque ferait des visites, même de simples souhaits de jour de l’An. Le cabinet noir fonctionnait, ce jour-là, pour toutes les correspondances sans distinction. On ouvrait les lettres à la poste pour voir si elles ne contenaient pas des compliments.
Et pourquoi cette levée de boucliers contre la plus innocente des coutumes ? Le Moniteur va nous le dire. Il y avait séance à la Convention. Un député, nommé La Bletterie, escalada tout à coup la tribune. « Citoyens, s’écria-t-il, assez d’hypocrisie ! Tout le monde sait que le Jour de l’An est un jour de fausses démonstrations, de frivoles cliquetis de joues, de fatigantes et avilissantes courbettes... »
Il continua longtemps sur ce ton. Le lendemain, renchérissant sur ces déclarations ampoulées, le sapeur Audoin, rédacteur du Journal Universel, répondit cette phrase mémorable : « Le Jour de l’An est supprimé : c’est fort bien. Qu’aucun citoyen, ce jour-là, ne s’avise de baiser la main d’une femme, parce qu’en se courbant, il perdrait l’attitude mâle et fière que doit avoir tout bon patriote ! » Le sapeur Audoin prêchait d’exemple. Cet homme, disent ses contemporains, était une vraie barre de fer. Il voulait que tous les bons patriotes fussent comme lui ; il ne les imaginait que verticaux et rectilignes. Mais enfin le sapeur Audoin et son compère La Bletterie n’obtinrent sur la tradition qu’une victoire éphémère.
Ni le calendrier républicain ni les fêtes instituées par la Convention pour symboliser l’ère nouvelle ne réussirent à prévaloir contre des habitudes plusieurs fois séculaires. Les institutions révolutionnaires tombèrent avec les temps héroïques qui les avaient enfantées. Le premier de l’An fut rétabli. Il dure encore. Les pouvoirs officiels lui ont donné leur consécration. Le Président de la République reçoit, ce jour-là, dans les salons de l’Élysée, l’hommage respectueux du corps diplomatique, des ministres et des grands corps de l’État.

source : www.france-pittoresque.com




La carte de voeux au XVIIIe siècle

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Bonne année !

Publié par Amandine Struzynski
Les archives vous proposent de commencer cette nouvelle année en mettant à l’honneur un document brûlant d’actualité : une carte de vœux.

Origines et essor de la carte de vœux

Les origines de cette tradition demeurent obscures, mais il semblerait que dès le Xe siècle, en Extrême Orient, on envoyait des vœux ou des compliments sur des cartolines illustrées.
En France, il faut attendre le XVIIIe siècle pour qu’apparaissent timidement les prémices de cette coutume. Car jusqu’à cette date, il est de bon goût de présenter ses vœux en personne. Vers le milieu du siècle, des "agences" proposent le service de messagers chargés de présenter des compliments à domicile ou, en cas d’absence du destinataire, de laisser sur sa porte les coordonnées de l’émetteur. Dans les dernières années du règne de Louis XIV, cette pratique donne naissance à la carte de visite, développée par les graveurs parisiens de la rue Saint-Jacques. Rapidement détournée de sa fonction première, la carte de visite sert surtout de support à divers messages, dont les vœux de nouvelle année.
Commence alors un véritable engouement qui dure jusqu’à la Révolution. Mais en 1791, un certain François-Yves Raingeard de la Bletterie (élu député de Loire-Inférieure en 1799) s’indigne de la futilité de cette pratique lors d’une séance à la Commune de Paris : Citoyens, assez d’hypocrisie ! Tout le monde sait que le Jour de l’An est un jour de fausses démonstrations, de frivoles cliquetis de joues, de fatigantes et avilissantes courbettes… Le lendemain, la presse fait écho de ses déclarations et le jour de l’an est officiellement banni. Jusqu’en 1797, on procède à une véritable chasse aux sorcières en ouvrant systématiquement les courriers envoyés début janvier pour vérifier qu’ils ne contiennent pas de vœux. Toute personne bravant cet interdit risquait la peine de mort.

Source : www.archivesdepartementalesdupasdecalais.fr

mardi 1 janvier 2013

Le 1er sapin de Noël en 1738

Il était une fois le sapin de Noël…

L’arbre de Noël fut introduit à Versailles par Marie Leszcynska, femme de Louis X (DR)
En France, l’arbre de Noël fut introduit à Versailles, en 1738, par Marie Leszcynska, femme de Louis XV, d’origine polonaise. En Grande Bretagne, l’époux de la Reine Victoria, le Prince Albert d’origine allemande fit dresser un sapin de Noël au château de Windsor en 1841. De la cour, la mode du sapin de Noël se répandit rapidement dans la bourgeoisie, puis chez les gens du peuple.A cette époque, un beau sapin de Noël devait avoir six hauteurs de branches et être posé sur une table recouverte d’une nappe de damas blanc. On le paraît de guirlandes, de bonbons et de fleurs en papier. La décoration a évolué de noix dorées, feuilles de papier colorées, petits gâteaux anisés jusqu’à la boule de verre qui fait son apparition vers les années 1850. Les divers éléments servant à son ornementation furent d’abord conçus à la maison, avant d’être produits industriellement.Au milieu du XVIIe siècle, l’illumination du sapin se faisait au moyen de coquilles de noix remplies d’huile sur lesquelles flottaient de petites mèches. Elles seront remplacées, au début du XXe siècle par des ampoules électriques.D’autres variantes, tels les sapins artificiels apparaîtront au tournant du XXe siècle.(source : site du Parc Naturel du Morvan)

source :www.pleinchamp.com